L’induction de progrès

D’Héraclite à Xénophane, en passant par Saint Simon, Alexis de Tocqueville, Auguste Comte, Karl Marx ou Kurt Lewin, la gestion du changement a occupé de nombreux esprits et de nombreuses disciplines : l’économie, la philosophie ou la sociologie. Tout le monde y va de sa théorie… Mais finalement dans le changement, le plus difficile ne serait-il pas de faire oublier les anciennes habitudes plutôt que d’en accepter des nouvelles ? 

Le changement fait partie intégrante de la vie. Tout change et il y a plus d’un changement en même temps. Toutefois, nos peurs, nos inhibitions et nos préjugés viendront moduler la façon dont on le gèrera.

Les réactions face au changement sont différentes d’un individu à un autre, passant des réactions les plus simples aux plus complexes. Face aux changements rencontrés, nous constatons généralement que :

  • Les personnes savent parfois déceler le changement dès ses premières manifestations et agir en conséquence ;
  • Que d’autres vont se précipiter dans l’action
et que certaines redouteront ou rejetteront le changement, craignant que cela cause du tort ;
  • La majorité des personnes saura s’adapter à temps aussitôt qu’elles auront compris que le changement peut 
être synonyme de mieux !

La gestion du changement se définit comme la façon de faire face, de répondre et de réagir aux changements. La gestion du changement est une question très sérieuse pour nos organisations en mouvement. Si le changement n’est pas géré de manière adéquate ou pris en compte dans les projets en entreprise, ceux-ci peuvent en subir les contrecoups ou des personnes peuvent en souffrir.

Le changement c’est donc la vie ! On ne peut ni l’éviter ni le précipiter sans se heurter à certaines barrières. Comme dans la nature, le changement peut être brutal et avoir des conséquences imprévisibles.

Ambiguïtés et changements

Lorsque nous faisons face à des changements, nous avons des incertitudes face au futur et nous pouvons aussi éprouver un sentiment de perte par rapport au passé. Il peut y avoir un sentiment, un inconfort en raison de l’impression que une nouvelle situation est trop ambiguë et/ou risquée.

image induction de progrès

L’ambiguïté reliée au changement implique toujours une portion de risque et de peur : la peur de ne pas réussir, de perdre, d’être critiqué, d’être dans l’embarras, d’avoir mal. Pourtant, surmonter cette ambiguïté est important. C’est ce qui fait évoluer, qui fait avancer pour atteindre les buts au lieu de demeurer passif.

Quand un individu s’implique dans une démarche de changement, il doit s’attendre à ce qu’il y ait des étapes où l’ambiguïté est présente. Le changement est un processus qui se définit et se structure au fur et à mesure de l’évolution du système.

De l’avantage à prendre des risques

Prendre des risques, cela propulse dans l’action et dans la production de résultats. Cela augmente l’estime de soi car lorsqu’on surmonte une peur, on devient plus confiant dans ses possibilités. Cela améliore les résultats et les chances d’avoir des succès. Et cela vous permet également de connaître les limites. Il faut néanmoins, apprendre à sortir de sa zone de confort en :

– essayant plus souvent de nouvelles choses ;
– refaisant des activités, à prime abord, inconfortables ;
– faisant des choix et en prenant des décisions qui vous conduiront à l’action ;
– prenant des engagements et en les gardant ;
– admettant ne pas être parfait.

Les capacités de changement d’une personne se définissent par les attitudes, les connaissances et les compétences.

  • Par « attitudes », on entend les préférences (attraction ou répulsion) d’une personne vis-à-vis des choses, des événements et/ou des personnes. C’est l’optique et l’esprit dans lesquels un particulier ou un groupe aborde le développement des sociétés. Nos attitudes façonnent toutes nos décisions et actions. En fait, les attitudes sont très difficiles à définir avec précision dans la mesure où elles se composent de qualités et de croyances intangibles.
  • Le développement de nos sociétés actuelles exige de vastes « connaissances »  dans un grand nombre de domaines. Les connaissances ont trait aux données et aux informations de même qu’aux modèles ou aux théories que l’on utilise pour traiter les informations et les données.
  • Enfin, les « compétences »  permettent de passer de la théorie et des connaissances à l’action. Les compétences ont trait à l’exécution de tâches mentales ou physiques. Pour être compétent, nous devons être en mesure d’entreprendre une tâche de façon compétente ; il ne doit s’agir ni d’un coup de chance ni d’un effort ponctuel. Les compétences peuvent être acquises et répétées.

De ces 3 caractéristiques, AGILEA a développé une méthode appelée l’induction de progrès.

Cette méthode est inspirée de nos différents projets de transformation menée en entreprise. Elle part également d’un postulat de base qui est le suivant : pendant une période de changement, tout individu est appelé à désapprendre et à réapprendre.

Notre méthode repose sur 3 principes clés :

  • Il convient tout d’abord d’envisager le changement comme une occasion d’apprendre quelque chose de nouveau, d’élargir sa perspective et comme une occasion de prendre des initiatives et d’innover dans un environnement sécurisé. Le changement devient une opportunité où la prise de risque doit être possible sans conséquence grave.
  • Le changement génère des tensions qu’il faut savoir exprimer au travers des émotions, le plus souvent la peur. Il faut donc créer un environnement sans jugement, bienveillant et rassurant.
  • Le changement touche un système composé d’individus et de règles. Le changement est systémique et il convient d’anticiper et de comprendre les impacts pour le système et clarifier le trajet à prendre pour arriver à le faire évoluer.

La méthode d’induction de progrès permet ainsi de travailler sur les 2 composantes du changement : le rationnel et l’émotionnel.

Il faut trouver tout au long du processus de transformation un subtil équilibre entre ces deux modes pour gérer les deux dimensions du changement, la dimension individuelle et la dimension collective. Mais n’oublions pas ce que nous disait Epictete ; « les hommes ne sont pas perturbés par les choses, mais par les vues qu’ils en ont ».

L’induction du progrès avec AGILEA.

L’induction de progrès

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