Évaluer les ressources matérielles des chaînes de valeur

Troisième article pour aller dans le détail de notre méthodologie de redémarrage axée sur 6 actions prioritaires.

Après avoir créé la transparence dans la chaîne de valeur (article disponible ici ou ici),

nos supply chain managers doivent prendre le temps d’évaluer les ressources matérielles de leur chaîne de valeur... Pour peut-être y trouver de bonnes surprises.

En effet, la plupart des entreprises seraient surprises par la quantité de stocks qui se trouvent dans leur chaîne de valeur et devraient estimer la quantité de ces stocks ! Y compris les pièces détachées et les stocks de produits rétrofités, qui sont disponibles.

En outre, pourquoi ne pas utiliser les stocks de produit réservés aux marchés de l’après-vente ? Ils pourraient servir de relai temporaire pour maintenir la production en activité.

Ce dernier point peut faire discuter… Mais c’est un encore un point de vue qui s’appuie sur la loi de Plossl ; il faut faire circuler les flux pour redémarrer l’activité industrielle.

L’exercice d’évaluation des stocks doit être réalisé en parallèle de l’action de création de transparence tout au long de la chaîne d’approvisionnement (décrit ici ou encore ici). L’estimation de l’ensemble des stocks tout au long de la chaîne de valeur facilitera la planification des capacités pendant la période de montée en puissance.

Quelles catégories prendre en compte ?

  • Les produits finis ; détenus dans les entrepôts et les stocks bloqués pour la vente (on reviendra sur ce point dans un prochain article), les stocks en contrôle qualité et tests
  • Les stocks de pièces détachées qui pourraient être réutilisés pour la production de nouveaux produits. En gardant à l’esprit le compromis entre la réduction de service potentiel auprès des clients pour le SAV et le maintien des ventes de nouveaux produits
  • Les pièces présentant une qualité inférieure ou des problèmes de qualité, doivent être évaluées afin de déterminer si on les remet dans le circuit ou pas. Ne perdons pas de vue que cela pourrait résoudre des problèmes d’approvisionnement
  • Les pièces en transit doivent être évaluées pour identifier les mesures à mettre en œuvre pour accélérer leur arrivée. En particulier celles qui sont en douane ou en quarantaine

Évidemment, tous les encours de production, approvisionnement doivent être également identifiés, évalués. Aucune richesse de l’entreprise ne doit être oubliée.

Faut-il imaginer faire un audit des stocks et en cours à l’image des audits de fin d’année pour les clôtures comptables ? L’idée s’en rapproche. Si possible, prenez le dernier état bilanciel de votre entreprise. Rapprochez-vous de vos collègues comptables et regarder la partie circulante, celle qui devrait être normalement s’écouler dans l’année. C’est votre richesse.

Encore une fois, on voit que les supply chain managers vont être mis à rude épreuve… Mais ils ne sont pas seuls dans cette épreuve.

Un travail d’équipe regroupant finance, qualité, pilotage fournisseur, production autour du Supply Chain Manager pour identifier la richesse de l’entreprise. La destination est définie, il faut maintenant définir le chemin.