Quels enjeux pour l’amélioration continue en 2025 ?

Le développement des compétences, la capitalisation des savoirs et le transfert des compétences, l’intégration de nouvelles technologies dans les procédés de fabrication et de décision des entreprises sont quelques-uns des enjeux qui attendent les entrepreneurs de demain.

Il s’agit d’anticiper la montée en compétences et l’évolution des métiers opérationnels (productions, maintenance) et managériaux. En face de toutes ces innovations, l’entrepreneur va également devoir pérenniser des compétences critiques et donc fidéliser ses salariés.

Un autre enjeu identifié par les décideurs des entreprises relève d’une nouvelle génération d’employés ; de leur intégration et de leur adhésion aux valeurs et aux objectifs de l’entreprise. Renforcer l’autonomie des équipes et l’implication des collaborateurs dans le processus d’amélioration continue fait ainsi partie des pistes à explorer.

Ces enjeux induisent également que les dirigeants et responsables des ressources humaines vont devoir trouver des solutions et soient très agiles pour libérer les énergies créatives internes. Les chefs d’entreprises sont pleinement conscients de la nécessité de devoir recruter des collaborateurs déjà formés à des nouvelles technologies bien spécifiques.

Les enjeux s’exprimant autour de l’homme dans l’industrie du futur se résument en 3 phrases :

  • Il va falloir adapter la flexibilité des opérateurs à la flexibilité des moyens de production, dans le contexte de l’industrie du futur.
  • L’adoption des nouvelles technologies dans les usines impacte directement les méthodes de travail et la gestion de nos RH.
  • les collaborateurs vont devoir être pluridisciplinaires et nos modes de fonctionnement davantage transversaux par rapport aux challenges à venir.

Pour se projeter dans ces organisations du futur, il s’agit d’anticiper deux questions :

C’est quoi un salarié engagé en 2025 ?

De nombreux chefs d’entreprises sont unanimes pour convenir que les motivations du salarié sont la matière première de son engagement. C’est un collaborateur qui se sent utile pour lui, pour son entreprise, pour sa planète. Un collaborateur qui s’exprime dans l’entreprise, qui aime le travail. Un collaborateur heureux et qui travaille avec plaisir, qui adhère aux valeurs de l’entreprise et aux objectifs de l’entreprise. C’est un intrapreneur, un co-entrepreneur.  Un salarié engagé serait avant tout un salarié heureux de se lever le matin pour aller travailler. Mais attention, il faudra aussi que sa quête de sens soit d’autant plus satisfaite qu’en 2025, il existera peut-être aussi un SMIC social pour les personnes dépourvus d’un emploi.

En complément de sa motivation, l’autre point d’attention lié à l’engagement du salarié, concerne son savoir-être et son comportement. Un salarié engagé est un collaborateur engagé sur son temps de présence à 100%. Il est impliqué et participe à la création de valeur. Il est aussi force de propositions, participe au groupe, alerte et partage les problèmes rencontrés, entraîne ses collègues dans le sens positif. Le salarié engagé sera aussi davantage autonome et auto-apprenant, qui forme les autres et qui transmet plus facilement son savoir. C’est aussi un salarié davantage mobile ; qui valorise l’entreprise à l’extérieur et qui a envie de détecter et ramener des clients.

C’est quoi une entreprise agile en 2025 ?

L’entreprise agile de 2025 sera forte d’un management distribué et de salariés poly-compétents. Ce sera une entreprise qui crée du sens avec des équipes interactives et autonomes. Une entreprise à l’organisation plate, avec peu de hiérarchie. Une entreprise qui saura se développer en misant sur des managers intrapreneurs et experts ; avec des salariés acteurs de leur organisation et qui prennent en main leur formation et le développement de leurs compétences, des collaborateurs polyvalents et poly-compétents, capables d’exercer plusieurs métiers en fonction du besoin, une entreprise qui suscite la créativité individuelle et collective. C’est une entreprise dans laquelle, en termes de management, chacun des intervenants est capable de savoir de lui-même en fin de journée si sa mission a été bien accomplie ou pas.

L’entreprise agile de 2025 devra aussi être réactive. Capable de réagir dans des délais très courts sur des produits très divers. De s’adapter à la variation de charge, avec davantage de visibilité sur l’ensemble de sa supply chain. Et donc, capable de réorganiser ses moyens et flux de production, avec demain des clients qui pourront, pourquoi pas ?, lancer eux-mêmes la fabrication de leurs produits.

Un autre aspect de l’entreprise agile concerne l’économie collaborative ; des entreprises se regrouperont pour travailler sur des projets communs, elles partageront leurs moyens de fabrication et leurs équipements. L’entreprise sera étendue aux partenaires, aux centres de recherche et développement. Elle sera capable d’intégrer la culture scientifique et de capitaliser l’expérience et saura gérer l’innovation ouverte en abolissant des frontières culturelles ; une open innovation forte de collaborations avec des entreprises innovantes. Demain, l’entreprise agile saura d’une part où trouver rapidement les compétences qu’elle n’a pas. D’autre part partager certaines de ses compétences avec d’autres entreprises ; employés en temps partagés avec d’autres entreprises, par exemple webmarketing, ingénieur R&D, designer…

Alors et l’amélioration continue dans tout cela.

Elle doit être repensée, modernisée et doit s’appuyer sur la technologie. Elle doit être polymorphe et doit dépasser la notion de standard. Et elle doit intégrer la différence et la complexité. Elle doit nourrir les attentes des salariés et créé de la valeur pour chaque individu et également pour l’entreprise. Elle doit dépasser les frontières de l’entreprise et pousser à des nouveaux modes de collaboration avec les partenaires. L’amélioration continue doit être systémique comme notre monde. Elle doit faire également sa révolution.