Découvrez étape après étape comment un consultant en supply chain management, familier des bonnes pratiques MRPII et Lean, bascule du côté de la « nouvelle force » et devient un nouveau membre des CDDP, les Certified Demand Driven Planners, premier échelon dans l’ordre du DDMRP.
La phase de découverte, les ouï-dire, les articles de presse :

On nous le dit depuis des années, le réchauffement climatique est et sera à l’origine de phénomènes climatiques de plus en plus puissants.
2014 n’aura pas dérogé à la règle : Février, Avril, Mai, Juin, Septembre, Novembre ; Séïsmes, Tornades, inondations, du Chili, au Burundi, de l’inde au désert du Maroc.
Pendant ce temps là, dans la monde de la supply chain, c’est un nouveau courant de pensée qui inonde les esprits, et le mien n’y aura pas échappé : Le DDMRP est là.
Comme une trainée de poudre, il se propage, balayant les anciens dogmes du SCM (supply chain management), comme l’opposition flux poussé-flux tiré, qui pourraient finalement être complémentaires à ce que l’on dit ? Plus proche de moi, un collègue, puis 2, puis 3 se convertissent.
Ne pouvant rester à l‘écart, j’écoute, je lis, m’informe. De partout des miracles sont relatés : Baisse de 30% des stocks en quelques mois voire semaines, amélioration du taux de livraison à l’heure, augmentation de part de marché par une réduction des cycles vus par les clients.
Comme bien souvent par le passé, ce nouveau courant nous vient des États-Unis, mais des témoins de plusieurs pays relatent ces mêmes évolutions. Et très vite le rêve américain vient à moi :
Novembre 2014 : je rencontre Carol PTAK, co-fondatrice du DDMRP, venue à Toulouse invitée par AGILEA, pour présenter ce nouveau courant de pensée.
Une oratrice, une « tornade » qui transporte les 100 privilégiés présents. Certes, comme toujours, il y a des sceptiques (doutant de l’origine des résultats obtenus), des frustrés (déçus du manque de démonstration scientifique d’éléments de la méthode proposée), ou des Saint Thomas comme moi (qui ne croient que se qu’ils voient ou expérimentent sur le terrain).
Mais ma conversion est amorcée, je serai CDDP un jour !
La phase formation, formalisation de nouvelles croyances :
30 Juin 2015 : ça y est, j’ai enfin pris le temps de m’inscrire à une formation CDDP. Afin de mettre toutes les chances de mon côté, c’est non loin de Lourdes que les principes fondamentaux me seront présentés. Au milieu de responsables Supply Chain d’un de nos clients, Bernard et Damien, nos 2 précepteurs certifiés nous dévoilent les secrets du DDMRP. Ce n’est très clairement pas une révolution, mais plutôt une optimisation et mise en cohérence de croyance bien établies. MRPII, Théorie des Contraintes, Lean contribuent chacun à la construction de ce nouvel ordre.
Mes nouveaux fondamentaux se nommeront désormais «critères de positionnement des buffers », « DRAS » et « équation de flux disponible ».
Certificat de participation en poche, je quitte la formation satisfait. Pas toujours sûr d’avoir bien vu les implications de ces nouvelles évolutions, mais souhaitant contribuer à la diffusion du DDMRP dans les supply chains de nos clients, ma prochaine étape, la reconnaissance de mes nouvelles connaissances, l’Examen CDDP !
La phase post formation, la certification…
– 30 juillet : Un mois est passé depuis la formation. Pas eu beaucoup le temps de repenser DDMRP avec l’activité du moment. L’examen est une démarche volontaire, à moi de décider d’emprunter le chemin. Je m’inscris donc : ce sera donc le 26 août, loin du tumulte des missions en cours.
– 10 août : Point de passage obligatoire : la révision, la relecture du cours. Pour m’aider, je récupère les bouquins conseillés par nos précepteurs (Demand Driven Performance, using smart metrics, et Orlicky’s Material Requirement Planning). La décantation de ces 2 mois passés est bénéfique : j’ai le sentiment de mieux comprendre les mécanismes proposés. Questions Tests : 77%, En route vers l’examen !
– 26 aout, 15h : début de l’examen, l’aura de mon examinateur à distance veille sur moi via ma webcam. 17h50 : j’ai enfin fini. 85% de bonnes réponses. Certifié !
Mon retour d’expérience sur cet examen : une vraie remise en question des croyances récentes issues de la formation, remise en perspective par un questionnement de situation parfois désarçonnant mais ouvrant un champ de questions et d’envie d’application rapide.
L’examen demande de mettre en connexion par exemple les anciennes croyances du modèle MRPII et le nouveau dogme DDMRP en vous interrogeant sur base d’environnement MTO, ETO etc… pour challenger tel ou tel morceau de la mise en place de buffers stratégiques.
A vous qui êtes engagé sur le chemin vers DDMRP, vous qui avez suivi la formation, ne négligez pas le passage de l’examen, ne passez pas à côté de cette opportunité pour élargir votre questionnement sur DDMRP, vous en ressortirez grandi !
Et maintenant, on se lance ?
Au delà de l’aspect du « volume par m2 » en forte augmentation lors d’orages de plus en plus violents, l’homme a une responsabilité sur l’impact et la gravité des inondations : l’homme a perdu le bon sens de l‘écoulement au détriment du bénéfice immobilier court terme.
Rien ne sert de vouloir endiguer le flot des eaux dévalant les pentes, il faut en faciliter le passage, rien n’y résiste in fine.
Mon chemin vers DDMRP suit le même principe, rien ne sert d’en bloquer la diffusion, il faut plutôt y contribuer, son utilisation semblant incontournable pour les prochaines années.
Chemin de croix ou révélation ? Ni l’un ni l’autre.
Je dirais plutôt une très bonne opportunité pour pousser encore plus loin les pratiques en place, remettre en question l’ordre établi, dans un seul objectif : « favoriser le flux pour maximiser le ROI » !
La certification CDDP n’est encore qu’une étape.
Ma connaissance n’est pas encore une compétence, il me faut maintenant mettre en pratique, vite !